Enquête en Occitanie – Raoul refait sa vie (Episode 4)

Avril 1911. Veuf à 29 ans, Raoul est encore bien jeune pour rester seul, d’autant qu’il a deux fillettes en bas âge (5 et 2 ans) à s’occuper.

Le second mariage de (Léon) Raoul peut raisonnablement être situé vers 1912 [à confirmer] si l’on se base sur la naissance de sa troisième fille Madeleine en 1913 selon la tradition familiale [aucune trace à Réalmont].

L’année 1912 a pourtant mal commencé avec le décès d’une des fillettes, Simone Angèle (28 janvier)

Vers 30 ans donc, il épouse une jeune femme de 17 ans, née dans le département voisin à Varen (82) le 21 juin 1895, Marie Louise Angèle dite Angèle LAJOANIO, fille

– de Pierre Theophile Maximine LAJOANIO (domestique) de Ginals (82)

– et de Clarisse Antoinette DROUILLET dite Meyrotte (cuisinière) de Varen (82).

Ses parents travaillent-ils au Château de Varen ?

L’âge de l’épouse conforte l’année 1912 comme étant celle du mariage (plus tôt, cela ferait vraiment tôt pour elle).

Comment et où (Léon) Raoul l’a-t-il connue ?

Les date et lieu du mariage sont à ce jour inconnus.

Pas de traçe à Varen (de avril 1911 à déc 1914).

Pas de traçe à Réalmont (avril 1911 à déc 1914).

Rien à Albi (1912-1922 ) selon TD

Le jeune foyer sera fécond puisque cinq enfants verront le jour : deux garçons et trois filles. Les informations précises les concernant ne sont pas connues et sont couvertes par le « mur des 100 ans ».

Il rejoint la Compagnie des Chemins de Fer du Midi où il aurait été chef de gare.

Né à Réalmont (1882), Raoul fait son service à Castres (env. 1902-1905). Il regagne Réalmont pour se marier une première fois (1905). Raoul a son second enfant à Albi (1909) mais perd sa femme à Réalmont (1911). On le retrouve à Saix (81) pour la naissance de son sixième enfant, Marcelle (1930). Il meurt à Tarbes (1953).

(Léon) Raoul décèdera le 24 janvier 1953 à Tarbes (65), à l’âge de 70 ans.

Angèle décèdera le 23 juin 1955 à Trie-sur-Baïse (65), à l’âge de 60 ans.

Enquête en Occitanie – Episode 3 – La première vie de Raoul BERTRAND

L’acte du premier mariage de (Léon) Raoul BERTRAND [Sosa 52] et Maria Antoinette GOURE a pu être retrouvé en balayant année après année les tables décennales [Ce sont des synthèses annuelles des actes constatés dans la commune. C’est très pratique pour repérer rapidement un évènement recherché. Naturellement, il faut ensuite se rapporter à l’état civil classique pour obtenir le détail de ces actes].

L’année 1905 nous livre le point d’entrée : ce sera le 19 août

Transportons nous à Réalmont ce 19 août 1905, écrasé de torpeur estivale.

(Léon) Raoul est … militaire au 3e régiment d’artillerie de Castres (à 22 km au sud de Réalmont). Probablement dans le cadre du service militaire qui dure alors 3 ans (il passe à deux ans grâce à la loi du 21 mars 1905). En tant qu’appelé sous les drapeaux, il a donc du solliciter l’autorisation à sa hiérarchie pour se marier. Si on considère une incorporation classique à 20 ans (donc en 1902), on peut deviner que l’autorisation n’aura pas couté bien cher à l’armée puisque (Léon) Raoul arrive au bout de ses 3 ans. Il est d’ailleurs Maréchal des Logis (= Sergent) soulignant un temps certain passé sous l’uniforme.

A 23 ans, lui le fils d’un domestique (50 ans) et d’une couturière (45 ans) épouse une modiste [façonnage des chapeaux des élégantes, avec rubans et plumes] de 18 ans, Maria Antoinette, fille probablement cadette de Louis Jacques GOURE (facteur à la retraite) (68 ans) et Justine PUJET (61 ans). Elle est – comme lui – de Réalmont (81) où elle naquit le 20 aout 1887. Elle s’est donc mariée la veille de son anniversaire (la majorité est de toutes façons à 21 ans).

Le (grand…) frère de la mariée, Elie GOURE (35 ans), également facteur est présent en tant que témoin.

Paul Bégué (26 ans) et Combes des Costes (22 ans), tous deux Maréchal des Logis au 3e RA, sont à l’évidence les témoins de Raoul.

Raoul BERTRAND sait (joliment) signer :

La signature de son père Jean Louis Benjamin BERTRAND semble moins assurée :

Sa mère Albine JOURDES a intégré son nom marital dans sa signature :

Vers 1906 probablement, le jeune couple aurait eu une première fille (prénom inconnu) que la mémoire familiale verra s’installer aux États-Unis à une date indéterminée. Pas banal.

Le couple est présent à Albi (81) (à 19 km au nord de Réalmont) en 1909 lorsque [Scoop ?] nait un second enfant en la personne de la petite Simone Angèle (7 mars).

Maria décédera le 20 avril 1911, à 23 ans, au domicile de sa mère à Réalmont nous dit l’acte de décès.

Elle laisse deux fillettes avec leur père épleuré.

Enquête en Occitanie – Episode 2 – Le chainon manquant

Comme souvent, il suffit d’un rien mais qui fait tout.

Ce n’est que récemment que m’a été confiée la bribe d’information aussi ténue qu’essentielle, point d’appui sur lequel il était possible de soulever le monde : le lieu de naissance de l’arrière-grand-père Raoul BERTRAND [Sosa 26] ! Il était en réalité de Réalmont (81), à moins de 30 km plus au nord de Castres, à mi-chemin vers Albi.

J’avais le fil qui mènerait à la pelote….

Allons donc fureter du coté de sa naissance, en 1882 à Réalmont.

Magie d’internet (et surtout de la numérisation des actes d’Etat-civil), son acte de naissance (27 juillet 1882) est rapidement trouvé. On découvre évidemment les parents (Jean Louis Benjamin BERTRAND [Sosa 52] et Albine JOURDES [Sosa 53]) et l’on gagne ainsi une 6e génération.

Au passage, Raoul devient, pour l’état-civil, Léon Raoul BERTRAND. Visiblement, son prénom d’usage (celui ayant imprimé la mémoire familiale) est Raoul.

Et le butin ne s’arrête pas là : grâce aux généreuses mentions marginales de l’acte [commentaires rajoutés sur le coté de l’axcte d’état-civil], on découvre ce que l’on ne cherche pas : une inattendue seconde vie de l’aïeul se dévoile. Il a épousé …. une autre femme qu’attendue : Maria Antoinette GOURE !

Ses lieu et date de décès sont également mentionnés (Tarbes, 24 janvier 1953), ce qui nous fait gagner du temps.

Enquête en Occitanie – Episode 1

Il n’y a que de mauvaises raisons au fait de n’avoir que très peu exploré la généalogie de ma belle-famille. Il fallait s’y remettre.

Comme d’autres sans doute, j’ai buté sur « le mur des 100 ans » qui – paradoxalement – rend plus difficiles les recherches de gens qui nous sont proches dans le temps que celles d’ancêtres vivants il y a plusieurs siècles.

S’agissant des grand-parents (paternels) [4e génération] de mon épouse, j’étais ainsi bloqué des deux cotés

– [paternel-paternel] du grand-père DE LA CRUZ, on connaissait les noms/prénoms des parents et guère plus, pour cause d’éloignement (Espagne)

– [paternel-maternel] de la grand-mère BERTRAND d’Occitanie (comme on dit maintenant), on en connaissait à peine plus.

Pour le premier groupe familial, les travaux ont toujours été repoussés à un ultérieur séjour en Espagne.

Pour le second, la recherche s’avérait compliquée. Raoul BERTRAND [Sosa 26] était en effet chef de gare à la compagnie des chemins de fer du Midi, à Saix (81) en 1930, banlieue de Castres. Typiquement un métier de déraciné, donc sans aucun moyen de savoir d’où il vient. De son épouse LAJOINO, on avait seulement le prénom…

Alors, où chercher les racines familiales ?